Aleurode épineux du citronnier

PRÉSENTATION DE L'ESPECE

L’aleurode épineux du citronnier Aleurocanthus spiniferus est un insecte hémiptère de la famille des Aleyrodidae, originaire du Sud-Est asiatique. Il s’attaque à une très large gamme de végétaux (agrumes, vigne, arbres ornementaux, fruitiers, plantes de haie…) et est donc qualifié de polyphage


Les adultes ont des ailes gris-bleu parsemées de points blancs et ne dépassent pas 1,7 mm de long.

Les pupes se rassemblent en colonies immobiles sous les feuilles, mesurant entre 0,3 et 0,8 mm. Elles sont noires avec une bordure blanche constituée de courts filaments cireux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


SITUATION EN FRANCE

Première détection et zone d’implantation

En France métropolitaine, la première détection officielle d’Aleurocanthus spiniferus  a eu lieu en juin 2023 dans les départements du Gard et de l’Hérault (région Occitanie).


Depuis, d’autres foyers ont été identifiés, notamment dans la région Provence‑Alpes‑Côte d’Azur (départements des Alpes‑Maritimes, des Bouches‑du‑Rhône et du Var) et en Corse.

Réglementation et mesures de lutte

Du fait de sa dangerosité, cet aleurode est considéré comme organisme de quarantaine dans l’Union européenne (règlement (UE) 2016/2031 et règlement d’exécution (UE) 2019/2072) dont l’introduction et la dissémination sont interdites sur l’ensemble du territoire. 

En France, des arrêtés préfectoraux sont pris pour définir des mesures de lutte, de surveillance, de circulation des végétaux dans les zones infestées Aleurode épineux du citronnier | DRAAF PACA


Les mesures comprennent : la destruction des végétaux infestés, les traitements phytosanitaires, la limitation ou le contrôle de la circulation des plantes hôtes dans la zone concernée, et la surveillance renforcée. 


IMPACTS & ENJEUX

Pour les agriculteurs, les producteurs d’agrumes et les professionnels du végétal, Aleurocanthus spiniferus représente une menace : affaiblissement des plantes, pertes de rendement, qualité des fruits altérée (fumagine, miellat). Dans les jardins, les parcs et les espaces verts, l’impact est à la fois esthétique et sanitaire.


Son statut de ravageur invasif et sa forte capacité de dissémination (via plantes ornementales, circulation de végétaux, etc.) en font un enjeu pour la protection phytosanitaire. L’arrivée de cet insecte en France montre l’importance de la vigilance, de la détection précoce (certains citoyens ont joué ce rôle) et de la coopération entre services publics, professionnels et particuliers. 


QUE FAIRE EN TANT QUE PARTICULIER OU PROFESSIONNEL ?

Vérifier régulièrement les feuillages des plantes, en particulier les hôtes connus (agrumes, vigne, fruitiers, ornementaux) pour détecter des signes d’infestation : miellat, fumagine, colonies sous les feuilles.

 

Toute observation d’insectes « suspects » par un opérateur professionnel ou un particulier (qu’il s’agisse de larves ou d’adultes) doit être signalée sans délai à la DRAAF-SRAL PACA (sral.draaf-paca@agriculture.gouv.fr) ou FREDON PACA (accueil@fredon-paca.fr) en joignant si possible une ou plusieurs photos des insectes observés.