En 2021, FREDON AURA a accompagné la commune des Martres de Veyre dans la mise en place d’une plateforme de compostage de ses déchets verts (tonte, taille, feuilles) - une plateforme réservée aux Services Techniques de la commune.
Phases d’accompagnement de la commune des Martres-de Veyre
Phase 1 : 1ère information et cadrage du projet
Une première réunion de présentation du projet a eu lieu en présence de Monsieur le Maire, un élu, la directrice générale des services et le responsable des services techniques afin de présenter la démarche. Cette première rencontre a été l’occasion de présenter l’accompagnement proposé par FREDON AURA et de répondre aux interrogations de l’équipe municipale sur la production de compost et la valorisation des résidus verts.
Phase 2 : diagnostic avec les services techniques
Objectif du diagnostic : identifier
- Un lieu de stockage conforme à la réglementation en vigueur
- Les volumes et la nature des résidus concernés (tonte des terrains de sport, broyat réalisé en interne et en externe, résidus de taille arbustive, et feuilles mortes issues du ramassage sur les espaces verts)
- Le fonctionnement de la plateforme (stockage des matières premières, mise en andain, produit fini, …)
- Les besoins en matériaux et en matériel (bâche agricole, épandeur pour la phase d’andainage)
- Les utilisations du compost (amendement pour les opérations de plantations, terreau de compost pour le fleurissement annuel, amendement organique pour les surfaces engazonnées, …)
Phase 3 : formation des agents techniques
Les agents des Services Techniques ont été formés aux bonnes pratiques du compostage des résidus verts (formation d’une demi-journée).
Phase 4 : mise en réseau et de mutualisation avec d’autres communes
Dans une optique de mise en réseau et de mutualisation, la commune d’Orcet a accueilli FREDON AURA et la commune des Martres de Veyre afin de présenter le fonctionnement de sa plateforme de compostage des tontes des terrains de sport. Cette rencontre a été l’occasion de mutualisation du matériel entre les deux communes afin d’optimiser les coûts de fonctionnement.
Phase 5 : validation du projet
Une réunion à l’attention de l’équipe municipale a permis de valider l’ensemble des décisions du projet.
Ce travail a permis de :
- Valider la faisabilité du projet (définition des volumes de résidus, leur origine, l’utilisation ultérieure du compost et de ses sous-produits)
- Définir les besoins humains, techniques et financiers
Bilan de la première année de mise en œuvre
La valorisation des résidus verts représente :
- 240 mètres cubes de tonte issue des terrains de sport (rugby et foot) soit 50 mètres cubes de matière sèche
- 10 mètres cubes de feuilles issues du ramassage automnale sur les espaces verts
- 50 mètres cubes de broyat de vois issu d’une collecte auprès de paysagistes et du broyage des résidus de taille des arbustes de la commune
Soit un total d’environ 110 mètres cubes de matière sèche compostée.
Il est encore trop tôt pour mesurer le volume de compost produit car le dernier tas doit être mise en andain pour sa phase de fermentation.
Moyens humains impliqués et économisés :
- Le temps supplémentaire est celui du retournement du tas temporaire et des andains durant leur phase de fermentation et de maturation.
- Il convient de tenir compte des temps de trajet en camion évités et de la diminution des émissions de CO2 engendrés s’il avait fallu amener les déchets verts en déchetterie
Des moyens techniques et financiers à mobiliser réduits :
- Un tractopelle, suffisant pour effectuer les retournements de tas et des andains si les volumes sont faibles.
- Un épandeur agricole est nécessaire pour de gros volume à andainer (mutualiser avec le commune voisine d’Orcet)
- Une bâche agricole pour la phase de fermentation et permettant la montée en température plus importante (coût 0.28 euros/m²)
- Utilisation du broyeur prêté par le Syndicat du Bois de l’Aumône et d’une épareuse pour le broyage des résidus de taille.
Futures utilisations du compost :
Il sera utilisé en tant qu’amendement organique lors de la création ou la rénovation des massifs d’annuelles, de vivaces, d’arbres et d’arbustes et en épandage sur des surfaces enherbées.
Outre les bénéfices pour la qualité des sols, cette production de compost permettra d’éviter l’achat et le transport de 10 mètres cubes de terreau (soit un coût d’environ 750 euros) en valorisant localement les résidus produits par la communes.
Des expériences intéressantes à partager avec d’autres communes !