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Le Carpocapse des châtaignes

Cydia triangulela

L'implantation du carpocapse s'étend dans toute l'Europe tempérée (Espagne, France, Allemagne, Suisse et Italie).

Ce ravageur s'attaque aux fruits, dans lesquels il se loge, devenant ainsi un ennemi des plus gênants pour la production castanéicole.

Ordre : lepidoptera Famille : tortricidae Statut réglementaire : aucun.


Fiche technique

Plantes hôtes :

Cydia splendana est inféodé au châtaignier mais il s'attaque aussi aux chênes et plus rarement aux noisetiers.

Morphologie :

Les adultes: ils mesurent entre 12 et 20 mm d'envergure. Leurs ailes ont une forme trapézoïdale. Les ailes antérieures sont grises avec des lignes claires. Dans la partie postérieure de l'aile, présence d'une tache gris argenté bordée de brun qui contient 4 petits traits noirs.

Les larves : de 12 à16 mm de long leur couleur est blanche ou rosée avec un premier segment thoracique brun foncé. Elles ne possèdent pas de peigne anal. Les pattes abdominales comptent 16 à 18 crochets disposés sur une circonférence et les pattes anales seulement 8 à 9 crochets groupés à l'avant.

Biologie : Les adultes sont de mœurs crépusculaires et nocturnes. Ils émergent selon la région de fin juillet à fin septembre. Quelques jours après leur sortie, les femelles s'accouplent et pondent isolément une soixantaine à une centaine d'œufs à la face inférieure des feuilles de châtaignier sur des rameaux fruitiers à la fois au cœur et en bordure de la frondaison. La durée de vie des femelles est de 2, parfois 3 semaines.

Les œufs éclosent une dizaine de jours après la ponte. Le premier stade larvaire cherche alors immédiatement une bogue et y pénètre par des galeries de pénétration au niveau de son pédoncule par l'intermédiaire des faisceaux libéro-ligneux. La larve arrive jusqu'au point d'attache du fruit (zone de cicatrice) puis utilise le funicule avant de pénétrer dans l'amande en formation. Juste avant la pénétration, la chenille passe au second stade au cours duquel la mortalité des larves peut être importante. Chaque chenille n'attaque qu'une seule châtaigne. Il se peut dans certains fruits qu'il y ait plusieurs larves de carpocapse mais une seule arrivera à maturité. En revanche les larves de carpocapse tolèrent facilement la présence de larves de balanin dans le même fruit.

La croissance des chenilles se fait en une trentaine, quarantaine de jours selon les régions et c'est le cinquième stade larvaire qui quitte le fruit. Généralement les chenilles sont encore dans les fruits quand ceux-ci tombent au sol mais une fois tombés, elles les quittent rapidement par un trou ovalaire de 1,5 mm de diamètre en moyenne.

Une fois sorties, les larves s'enfoncent dans le sol à une dizaine de centimètres. Les chenilles tissent alors un cocon ovoïde de 8-10 mm agglomérant de la terre et des débris végétaux dans lequel elles passent l'hiver.

Au mois de juillet suivant, les chenilles se nymphosent et les adultes émergent 20 à 30 jours après.

Il s'agit donc d'une espèce univoltine.

Symptômes et dégâts :

Les fruits attaqués présentent au niveau de leur cicatrice des traces brunies correspondant aux galeries de pénétration. Le fruit attaqué peut aussi présenter à sa base un rétrécissement. Les bogues avec des fruits attaqués brunissent et tombent prématurément.

Moyens de lutte

Ils sont les mêmes que pour le balanin à savoir :

A) Lutte préventive

D'une année sur l'autre, lors de la récolte, il est nécessaire de ramasser toutes les châtaignes et de détruire celles infestées en vue de réduire le nombre de larves qui vont s'enfoncer dans le sol et donner des adultes l'année suivante. Pour ce faire, il est conseillé de bien désherber autour des arbres avant la chute des fruits. Certains cultivars, plus résistants aux attaques sont à favoriser.

B) Lutte curative

Durant l'hiver et le printemps suivant un travail peu profond de la terre (pour ne pas blesser le système racinaire et favoriser les maladies comme le phytophtora) permet de remonter en surface les larves hivernantes.

En forêt il n'existe aucun produit homologué. Pour les parcelles cultivées des traitements sur les parties aériennes sont autorisés.

Pour les traitements consulter le site: http://e-phy.agriculture.gouv.fr/accueil.htm